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Je n'ai pas trop le temps d'écrire des nouveaux articles en ce moment, pour diverses raisons (fatigue, recherche de stage, fac, sorties). Les 4-5 articles que j'ai en chantier n'avançant pas, j'ai donc décidé de publier directement ce récit de voyage prêt depuis quelques semaines. Il est un peu long (en fait il est tellement long que je vais le couper en deux), mais vous n'êtes pas non plus obligés de le lire si cela ne vous intéresse pas.
Les photos associées (qui me plaisent vraiment beaucoup pour certaines), elles aussi déjà prêtes, viendront demain. Les articles "sautés" sur La Paz et sur Copacabana seront donc publiés un peu plus tard. Genre quand ils seront écrits :o)

Jour 1

Arrivé vers 15h30 dans la partie sud de l'île avec Nicolas et Mariano, nous nous retrouvons dans un cadre magnifique, presque féerique, au pied d'un interminable escalier. Celui-ci débute en effet sous le couvert des arbres ; et la nature, les bruits d'eau que l'on peut entendre, l'architecture donnent un peu l'impression de rêver. Les vendeurs d'artisanat présents un peu partout le long de la montée tout comme les rabatteurs des hôtels ou les "vendeurs de photo avec un lama" nous ramènent cependant assez vite à la réalité.
Après une demi-heure / trois quart d'heure de montée que mes compagnons de route passeront à me maudire (ce n'est tout de même pas de ma faute si mon sac était si léger par rapport au leur...) nous voilà arrivés au village. Nous nous joignons à trois autres Argentins (Nicolas, Laure et Hernande) dans notre recherche de logement. Nous finirons par dégoter quelque chose à un prix très raisonnable (8 Bs, soit moins de un euro par personne). En parlant avec une villageoise, j'apprendrai que le kg de laine vaut dans les 20 bolivianos tandis qu'une jeune brebis en vaut 30 - 40. Avis aux amateurs... Par contre il faut évidemment avoir des enfants qui puissent aller s'en occuper et des pâturages suffisants, ce qui n'est pas vraiment le cas sur cette île semi-desertique. Un peu plus tard, nous croiserons le groupe de porteÒos que j'avais rencontré à Sucre. Le monde est petit.

Le village est tout en pente. Assez agréable, il offre une très belle vue sur le lac Titicaca. Ses rues serpentent entre les maisons et sont en effervescence lors de notre arrivée : c'est jour de carnaval donc tout le monde se rend dans la cour de l'école pour y danser.
Petite balade jusqu'au phare du village, d'où l'on peut parfaitement voir l'île de la lune (île où la femme a été créée et qui mangerait les hommes y restant trop longtemps) avant de nous mettre en quête des ingrédients nécessaires pour cuisiner nos pâtes. Pâtes qui se révèleront finalement assez immangeables d'ailleurs, je ne sais pas comment on s'y est pris. Le groupe chargé de laver la vaisselle est désigné par une partie de Truco. Par chance nous gagnons. Yeepeee !

Jour 2

Le lendemain, direction le nord de l'île, réputé être moins touristique. Nous abandonnons l'idée de nous y rendre en bateau : nous le ferons à pied après la bientôt habituelle pluie matinale. Nous laissons nos sacs à l'auberge, ne prenant que le minimum nécessaire et nous nous mettons en route. Le chemin, serpentant au sommet d'une crête, m'a donné l'impression d'être en haut de la muraille de Chine. Sauf que le paysage est très sec, limite désertique, sur la plupart du trajet.

Au bout de quelques minutes de marche, nous tombons sur une petite guérite qui s'avère en fait être un péage. Passant par les terres de la communauté, nous devons nous acquitter d'une sorte de droit de passage, nous permettant également de visiter les sites archéologiques de la zone. Gros scandale au sein du groupe, qui ne souhaite pas payer les 10 bolivianos demandés (c'est là que l'on voit la différence entre voyager avec des gens ayant le même pouvoir d'achat que soi ou pas : un Européen n'aurait rien dit alors que nous avons du perdre une vingtaine de minutes à négocier). Nous finirons par ne payer que 2 bolivianos.

Après plusieurs heures de marche sous le soleil, nous finissons par arriver au village septentrional. Il fait très chaud et le soleil tape dur. Nous nous mettons en quête d'un endroit ou nous sustenter (en l'occurrence nous opterons pour la seule option pas trop chère du village : hamburguesa). L'eau est vraiment très chère ici (le double de son prix sur le continent). Sur la route nous rencontrerons Ram, un Vénézuélien et une Suédoise (dont j'ai oublié le nom) qui l'accompagne.
Rapide visite du village, tentative de pêche infructueuse (mais franchement, quelle idée de partir sans appât et de miser sur des fleurs et feuilles pour attraper quelque chose... Les Vénézueliens sont étranges quand même...). Nous passerons la soirée à jouer au Truco pour certains, à fumer de la banane fourrée pour d'autres (cf. les photos associées pour une meilleure compréhension de la chose). De toute façon, après 20h il fait nuit noire, sans lumière dans les rues, et il n'y a plus personne dehors. Les insulaires vivent avec le soleil, donc il se lèvent tôt et se couchent tôt.

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