Arrivé en début d'après midi dans cette petite ville de 300 habitants, fondée en 1985 afin d'assoir la présence argentine dans la région (le Chili et l'Argentine ont régulièrement des problèmes pour définir leur frontière), je me rue littéralement dans l'auberge de jeunesse qui m'avait été reservée (les places sont dures à trouver sur place) : la pluie et le vent, tous deux présents en force, sont en effet impressionnants. Par chance, la pluie se calmera dans l'après midi. Le vent, par contre, ne tombera jamais.
Il ne fait guère plus chaud dans l'auberge, mais au moins on n'y est pas mouillé et le patron est sympathique. J'hésite à passer le temps sur internet, mais la connection est par satelitte, ce qui le rend l'accès fort dispendieux (12 fois plus cher qu'à Bs As). J'en profite donc pour recycler des chaussettes Air France (c'est une longue histoire) en mitaines, puisqu'en dehors de mes deux T-shirt et de mon manteau, je n'ai rien d'autre à me mettre.
Je profite d'une amélioration du temps dans la soirée pour faire une petite balade dans les environs. Le paysage est montagneux, il y a des arbres, mais malgré la pluie la végétation n'a rien de luxuriante.
Je passe la soirée en compagnie de 3 brésiliens et 4 argentines, logeants eux aussi dans l'auberge.

Le lendemain, point d'orgue de mon séjour de 3 jours : randonnée jusqu'au camp de base servant à l'ascension du Mont Fitz Roy, un impressionnant pic rocheux dominant toute la région. Je pars en ayant enfilé l'un sur l'autre mes trois pantalons, mes deux T-shirt et mon manteau, tellement je redoute d'avoir froid. Mais le jour est tellement beau que je finirai 5 arrêts streap-tease plus tard en short et T-shirt.
Après 3h30 de marche et une dernière montée des plus éprouvantes, la récompense est au rendez-vous : un ciel presque dégagé (plus pour longtemps) permettant d'avoir une jolie vue sur la montagne et quelques condors passant par là. Par contre le vent est impressionnant, je pouvais presque tenir penché à 45? tellement il est puissant. Pire que la dent de Crolles. Pic nique rapide avec les Brésiliens, puis nous redescendons. Sur le route nous croiserons les argentines, se tatant pour savoir si elles entamaient ou on la grimpette finale, puis Mme Mures (de l'autostop), qui attendait son mari et son fils, partis à l'assaut de la montagne. Le monde est petit.

Le lendemain, fatigué par la randonnée de la veille et ce vent incessant, je laisse délicieusement passer le temps, à l'abri dans l'auberge. Une petite visite rapide de la ville et de sa chocolaterie, et me voilà en route vers la côte Est argentine, en compagnie des Brésiliens. Je souhaite me rendre à l'île Chiloé, située sur la côte Ouest chilienne, mais paradoxalement cela me revient moins cher de partir vers l'est. Passage rapide par Piedra Buena, puis en route vers Comodoro Rivadavia via un bus de nuit.
Ceux qui ont bonne mémoire se rappeleront de mon mauvais souvenir de cette ville, dans laquelle j'ai passé ma journée du 25 décembre. Et bien cette fois cela sera totalement différent. Contraint, faute de bus, de passer la journée dans la ville, je n'ai pas vu le temps passer. il faut dire que j'ai passé un bon paquet d'heure à trouver un bus aussi. Mais la ville était devenur étrangemet vivante et jeune : du monde dans les parcs, de la musique un peu partout, des gens dans les rues... Bref, rien à voir avec la Comodoro que j'avais connue. je fais un petit tour sur le port, où l'on peut appercevoir des lions de mers avachis sur les bateaux de pêche. Passage rapide par une expo photo sur la Patagonie, puis je me rends sur une dune surplombant la ville, afin de profiter d'une vue à couper le souffle sur la baie. A couper le souffle, essentiellement parce que j'ai choisi d'escalader directement la dune au lieu de passer par la route. Ereintant.
22h00, je me rends une nouvelle fois à la gare à faire le pied de grue devant un bus, espérant profiter d'une annulation de dernière minute. Par chance une place se libère sur la première partie du voyage. Je peux donc embarquer. Ma chance sera de courte durée puisque quelques km plus loins je devrai céder ma place à une personne l'ayant réservée. Je finirai donc le trajet assi au milieu de valises, à essayer de dormir. 7h30, arrivée à esquel, près de la frontière chilienne, ou la chasse au bus pour atteindre Chiloé va recommencer. Mais ce sera pour plus tard :)

12/01/05
Position acuelle : Quellon - Ile Chiloé - Chili
Prévu cette semaine : Castro / Ancud - Ile Chiloé - Chili